Ici, on les appelle plutôt « congés publics » !
Pas moins de 15 jours fériés légaux par an … pas si loin du record de 18 jours détenu par l’Inde et la Colombie. Beaucoup plus qu’en France, mon pays d’origine en tous cas (10 ou 11 jours, avec la Pentecôte dont le statut n’est plus si clair …)
Si vous souhaitez juste connaître les dates des jours fériés de l’année, vous pouvez aller directement en bas de cet article.
Conséquence et de la multiculturalité, nous multiplions les occasions de célébrer les fêtes de toutes les communautés et religions présentes à Maurice.
Il en faut en effet pour tout le monde … toutes les religions présentes doivent pouvoir honorer leurs traditions : vous pourrez retrouver ici les informations sur les fêtes religieuses.
J’évoque ici les fêtes civiles, et les commémorations en lien avec l’histoire de l’île.
Les fêtes « internationales »
Le nouvel an
Si vous n’êtes pas un habitué de l’île Maurice, prenez vos précautions en début d’année (si vous souhaitez faire des achats par exemple) : elle commence par deux jours fériés, le 1er et le 2 janvier.
D’une façon générale, gardez à l’esprit que la période du 15 décembre au 15 janvier correspond à notre mois d’août en Europe : c’est en même temps le cœur de l’été mauricien qui se cumule avec les fêtes de fin et de nouvelle année.
Une période idéale pour prendre des vacances, donc.
Vous ne le sentirez pas si vous vivez dans un hôtel : les qualités d’amabilité et de gentillesse des personnes qui vous y accueillent resteront constantes, mais si vous sortez et cherchez à être plus en lien avec l’île de façon authentique, vous trouverez peut-être porte close.
Pensez à vous renseigner au préalable.
Les mauriciens profitent en particulier de la première semaine de janvier pour se retrouver en famille, profiter d’un temps de détente et de repos mérité (… et après avoir reçu les bienvenues primes de fin d’année…) et pour aller camper près d’une plage, par exemple…
Le 1er mai, Fête du travail
Etant internationalement reconnue comme fête du travail, le 1er mai est bien évidemment férié à Maurice, officiellement depuis 1950.
Comme partout dans le monde, cette fête donne l’occasion à des rassemblements et meetings politiques … sauf en 2020, et on verra en 2021 …
Les fêtes nationales
Chaque année, les anniversaires des faits majeurs ayant marqués l’histoire de l’île donnent lieu à des fêtes et des cérémonies de mémoire.
Par ordre chronologique, sont célébrés :
L’Abolition de l’esclavage
Mini rappel de son importance historique : initié sous la colonisation hollandaise, l’esclavage s’est développé avec l’essor de la production de canne à sucre, sous la colonisation française. On considère que les esclaves représentaient environ 80 % de la population en 1810, essentiellement en provenance d’Afrique de l’est et de Madagascar.
Dernière des colonies britanniques, Maurice a aboli l’esclavage le 1er février 1835.
Commémorée donc le 1er février.
Les cérémonies se déroulent essentiellement au Morne où est situé le Monument international de la Route de l’esclave, hommage au courage des esclaves « marrons » préférant le risque de la liberté – l’évasion et la fuite – à l’asservissement.
Le site du Morne, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis juillet 2008 est
aujourd’hui le symbole de cette lutte pour la liberté, porteur d’espoir et de paix.
La Fête de l’Indépendance et de la République
Le 12 mars de chaque année est célébrée « LA » fête nationale.
Rapide résumé historique : Maurice a été proclamé état indépendant le 12 mars 1968.
Après les périodes coloniales portugaises (sans réelle présence), puis hollandaises (1598-1710, célèbre pour avoir occasionné -entre autres- l’extinction du dodo), françaises (1715-1810, et le début de la prospérité de l’île), et enfin britannique (1810-1968) …
Le pays, faisant toujours partie du Commonwealth depuis son indépendance, a adopté au parlement le statut de République le 12 mars 1992, avec un nouveau régime présidentiel.
C’est donc une double célébration et la raison du « et »…
L’Arrivée des travailleurs engagés
Commémorée le 2 novembre.
Pour ceux qui découvrent Maurice, les « travailleurs engagés » sont les immigrants d’origine indienne venus à Maurice après l’abolition de l’esclavage, recrutés pour servir de main d’œuvre à bon marché.
Le 2 novembre 1834, les 36 premiers « coolies » arrivant d’Inde ont accosté à l’Aaprvasi Gaht au nord du port de Port-Louis (aujourd’hui également classé patrimoine mondial de l’Unesco et transformé en musée).
Au total, entre 1834 et 1920, 462 000 indiens ont ainsi été engagés, essentiellement par l’industrie sucrière florissante, pour un salaire de quelques roupies par mois.
Le calendrier 2022-2023
Chaque année, au mois de juillet, le gouvernement confirme les dates des jours fériés de l’année suivante, les dates définitives étant parfois à confirmer, pour certaines célébrations religieuses.
• Ganesh Chaturthi – jeudi 1er septembre
• Divali – lundi 24 octobre
• Fête de la Toussaint – mardi 1er novembre (non fériée cette année, l’Assomption ayant été fêtée – 1 an sur 2)
• Arrivée des travailleurs engagés – mercredi 2 novembre
• Noël – dimanche 25 décembre
• Nouvel an – dimanche 1er janvier
• Nouvel an – lundi 02 janvier
• Fête du printemps (Nouvel An chinois) – dimanche 22 janvier
• Abolition de l’esclavage – mercredi 1er février
• Thaipoosam Cavadee – samedi 4 février
• Maha Shivaratree – samedi 18 février
• Fête de l’Indépendance et de la République – dimanche 12 mars
• Ugaadi – mercredi 22 mars
• Eid-Ul-Fitr – samedi 22 avril (à confirmer par les instances religieuses)
• Fête du travail – samedi 1er mai
Cette année, les fêtes vont se succéder le 1er trimestre, avec deux importantes célébrations religieuses hindoues en février.
J’espère, qu’au-delà de la confirmation des dates des jours fériés de l’année, vous aurez apprécié (pour les non-mauriciens), ces quelques informations complémentaires sur les fêtes civiles (merci pour vos commentaires).
Si cette lecture vous a intéressée, vous pourrez la continuer avec les fêtes d’origines religieuses.
Pascale
Crédit photo : photo personnelle – un drapeau mauricien,
flottant fièrement à l’île aux bénitiers.
